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2005 : Archistorm, septembre-octobre-novembre / http://www.archistorm.com
D’une manière générale, c’est sous le double horizon de l’architecture et du réseau urbain que s’inscrivent les travaux de TTrioreau. Quelle est la nature de l’espace construit ? Quels déplacements sont susceptibles de s’y produire ? Qu’en est-il du rapport entre intériorité et extériorité ? Voilà quelques unes des questions qui structurent les propositions de TTrioreau.
Au cours de la seconde moitié de l’année 2005, ce ne sont pas moins de quatre moments qui vont venir relancer et approfondir cette production. Quatre événements articulés autour des thématiques que forment les couples catalogue/œuvre, architecture/temporalité, architecture-écran/urbanisme et urbanisme/corps.
BP 297 - 9, rue Edouard-Branly, 18006 Bourges cedex
première étape :( ! annulée par l’éditeur Marc Sautereau / BookSorming - ArchiBooks - E-storming ! )BP 297 - 9, rue Edouard-Branly, 18006 Bourges cedex, sortie d’un catalogue édité par ArchiBooks - Le Gac + Sautereau éditeurs à l’occasion de la FIAC qui se déroulera du 6 au 10 octobre 2005 à Paris. Ce catalogue au titre éponyme d’une exposition réalisée à Bourges en 2001 avait déjà été montré lors d’une autre exposition (en tant que maquette-prototype), à Fontenay-le-Comte en 2004. Au centre de ces deux expositions et du catalogue, l’image d’un immeuble de la zone périurbaine de Bourges. Si ce catalogue a bien pour point de gravité l’exposition de Bourges, il n’en est pas pour autant la simple « documentation » : sa forme même, un parallélogramme irrégulier évoquant la silhouette de l’immeuble représenté, continue plus l’élan de la première installation qu’il n’en fixe la trace. Son intégration à part entière dans une autre installation, à quelques années d’intervalle, confirme cette proposition. Si les questions du transfert, du déplacement étaient au cœur des travaux de Bourges et de Fontenay-le-Comte, le catalogue, de par sa forme et sa fonction, entend poursuivre cette dynamique : ne pas figer les choses, ne pas simplement faire inscription, mais continuer en un autre lieu la démarche appliquée lors des deux installations.
BP 297 - 9, rue Edouard-Branly, 18006 Bourges cedex
ArchiBooks - Le Gac + Sautereau éditeurs
18/20, rue de la perle, 75003 Paris
http://www.archibooks.comAuteurs : Frédéric Bouglé, Emmanuel Decouard, Jérôme Duvigneau, Alice Laguarda, Renaud Rémond, Christian Ruby
Conception graphique : Daniel Perrier
54 pages, français / anglais / allemandAvec le concours de La Box, Ecole nationale supérieure d’art de Bourges et la Drac Centre
deuxième étape :
TimeCode, TTrioreau occupe GlassBox à Paris du 23 octobre au 26 novembre 2005 (vernissage le 22 octobre). Ici, trois dispositifs vont être mis en relation, vont dialoguer et se répondre en une boucle polysémique. Point de départ, l’usine HoroQuartz dessinée par le peintre Georges Mathieu. La structure en étoile à sept branches sera transférée dans le lieu de l’exposition, non pas en tant que simple maquette mais en une sorte de surface barrant l’espace, fragmentant le lieu de GlassBox. A ce premier dispositif répond TimeCode. Il s’agit là d’un panneau où sont installés dix chiffres défilant au rythme de 1/24 de seconde. Là où la gestion du temps n’apparaît pas dans HoroQuartz (ce qui est pourtant l’activité de la véritable entreprise : HoroQuartz – gestion des temps), TimeCode semble s’inscrire dans cette perspective : les chiffres défilent d’une manière comparable à celle de l’indexation cinématographique. Mais le parallèle s’arrête ici. Le défilement produit par TimeCode est perpétuel ; pas de valeur d’indexation possible mais un temps qui semble s’échapper, briser l’écoulement de l’enregistrement en un faux-semblant de chronométrage. Prysm, enfin, vient comme clore la boucle. Structure à prismes verticaux réfléchissants, lumineux et rotatifs, Prysm démultiplie l’espace d’exposition et les spectateurs ; elle met en mouvement en même temps qu’elle fragmente à nouveau le regard posé sur elle-même ainsi que sur l’ensemble de l’exposition.
TimeCode
du 23 octobre au 26 novembre 2005
vernissage le 22 octobre 2005
GlassBox
113bis rue Oberkampf, 75011 Paris
T : +33 (0)1 43 38 02 82
bau@glassbox.be
http://www.glassbox.beGlassBox reçoit le soutien du Ministère de la Culture (Drac Ile-de-France), du Café Charbon, la Mère Lachaise, le Nouveau Casino et l'Espace Paul Ricard
TimeCode est réalisé avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France - aide individuelle à la création 2005
Avec le concours et le mécénat des entreprises DDM ELECTRONIQUE, HEXIS - GROUP et SELFLITE - ABISKO - TRIOLAtroisième étape :
Prysm, TTrioreau est invité à Nantes par l’association Entre-Deux du 26 novembre au 23 décembre 2005 (vernissage le 25 novembre). En résidence au FRAC des Pays de la Loire à Carquefou et à l’Ecole régionale des beaux-arts de Nantes, TTrioreau va préparer une triple installation dans trois espaces publics nantais. Au centre de ce dispositif, un no man’s land, dénommé Terrain de la Meuse, en contrebas des zones périurbaines nantaises et dans l’alignement de la Cité Radieuse de Rezé-lès-Nantes conçue par Le Corbusier et de la zone périurbaine Les Dervallières. Au centre de ce terrain, TTrioreau va installer un large panneau, format cinémascope, composé de prismes réfléchissants (à l’instar de l’installation précédente à GlassBox). Ces prismes vont réfléchir l’espace, les bâtiments alentours et les voies routières avoisinantes. Ce qui préoccupe TTrioreau ici, ce n’est pas tant la notion d’architecture en elle-même, mais bien plutôt la question du cadrage. De quelle manière et à quelles conditions voit-on, discerne-t-on quelque chose dans l’espace public, telle est la question posée. L’architecture que forme le panneau à prismes est une architecture-écran qui viendra fragmenter les données urbanistiques au sein desquelles il s’intègre. Intérieur/extérieur : là où le Prysm de GlassBox réfléchit l’intériorité de l’exposition, celui de Nantes capte l’extérieur. C’est du même processus dont il s’agit, seule l’articulation entre la logique de la mise en situation et une fragmentation dédoublée diffère et pousse la réflexion de TTrioreau vers une transgression des espaces normés et statiques. Autour de cette première proposition deux autres installations viendront compléter ce travail de TTrioreau : l’une dans les locaux de l’association Entre-Deux aux Dervallières, l’autre au cœur même de la Cité Radieuse.
Marie-Laure Viale & Jacques Rivet ont fondé l’association Entre-deux à Nantes en 1996. Artiste et historienne de l’art pour l’une, formation en économie et statistique pour l’autre, ils se présentent comme producteurs et médiateurs d’œuvres d’art public : « nous invitons des artistes à agir dans les interstices, les « entre-deux » dans le but d’intensifier les échanges, par exemple, entre deux quartiers d’une ville / Les Dervallières et Zola à Nantes. Nous croyons au rôle prépondérant de l’espace public - compris comme espace de délibération. Pour développer cet espace, l’urbanisme, même le plus intéressant, n’est pas suffisant. Il a besoin d’art public ad hoc. »
Entre-deux a produit et réalisé les œuvres suivantes : Bruno Peinado, A bâtons rompus 3, 1997 / Matthieu Laurette, Vivons remboursés !, 1997 / Robert Milin, Cyclistes, 2000 / Pierre Joseph, interview de Jean Joret, traceur de coque, 2001 / Pierre Huyghe, Passagers, 2001 / Abraham Poincheval, Clémentine Henriot et Johann Van Aerden, RMI, 2001 / Mircea Cantor, Ping Pang Pong, 2002 / Gabriela Vanga, Sans titre, 2003 / Bruno Serralongue, Diaporama sur écran-vitrine, 2004
Prysm
du 26 novembre au 23 décembre 2005
vernissage le 25 novembre 2005
Entre-Deux
Marie-Laure Viale & Jacques Rivet
4, bd Pasteur, 44100 Nantes
T/F : +33 (0)2 40 71 81 41
viale.rivet@wanadoo.fr
http://www.entre-deux.tkEntre-Deux reçoit le soutien de la Ville de Nantes, la Drac des Pays de la Loire et la Région des Pays de la Loire
Exposition réalisée avec le concours des entreprises ATELIER HA et SELFLITE – ABISKO – TRIOLAquatrième étape :
DV, du 15 janvier 2006 au 18 février 2006 (vernissage le 14 janvier), Le Transpalette à Bourges, TTrioreau va finaliser un projet mûri durant de longues années. Au centre de cette proposition, il y a le film de Dziga Vertov, L’homme à la caméra. Mais, ici encore, c’est un régime oppositionnel qui va présider au travail de TTrioreau. Dans quelle mesure ? Pour le résumer au plus court, on peut décrire le film de Dziga Vertov comme une tentative de mise à jour de l’activité citoyenne dans la ville d’Odessa en Ukraine ; au ras du sol, la caméra est cet œil qui rend compte de la modernisation, de l’industrialisation de la ville : L’homme à la caméra est un quelque sorte le point de liaison entre le cinéma, la ville et la citoyenneté. Par ailleurs, Dziga Vertov promeut dans son film le montage cinématographique comme vérité, vérité plus pure que l’œil propre du corps. Or, la proposition de TTrioreau opère par rapport au matériau de base un strict décalage : en deux long métrages, TTrioreau va court-circuiter la thématique de Dziga Vertov. Pour le premier film, il s’agit d’un long panoramique aérien qui opère des cercles concentriques autour de l’actuelle Odessa. La ville est mise à distance en une vision panoptique, elle en devient manipulable au fur et à mesure que les architectures, les bâtiments se transforment en pures formes géométriques. Le second film, quant à lui, reprend une des annonces publiée par Dziga Vertov dans la Pravda avant la sortie de son film. Le contenu de cette annonce – Mais où est passé l’homme à la caméra ? (en alphabet cyrillique) – va être tatoué sur le dos de l’artiste, opération filmée en un long plan séquence. Alors que les bâtiments deviennent géométries dans le premier film, ce sont maintenant les lettres de l’annonce qui se transforment en volumes, en quasi esquisses de bâtiments durant la séance de tatouage. Mise à distance contre proximité, montage contre plan-séquence : TTrioreau inverse ici les rapports. Pour autant, le jeu n’est pas gratuit car, au bout du compte, comme le montre la phrase tatouée sur la chair même de l’artiste, une plus grande proximité est atteinte. C’est de l’inscription de l’architecture, du sens toujours décalé de cette dernière sur le corps propre dont il est question ici : tout se passe comme si la peau prenait la place de l’œil, une peau comprise comme membrane sur laquelle vibre le sens polysémique de l’architecture. Les deux films seront projetés simultanément, en vis-à-vis, dans une même temporalité. Le point de liaison entre les deux projections ne sera pas assuré par un acteur physique, mais par l’immatérialité d’une ellipse sonore qui bouclera les deux moments dans une seule et même architecture.
DV
du 15 janvier 2006 au 18 février 2006
vernissage le 14 janvier 2006
Le Transpalette
association Emmetrop
26, route de la Chapelle, 18000 Bourges
T : +33 (0)2 48 50 38 61
transpalette@wanadoo.fr
expotranspalette@hotmail.com
http://www.emmetrop.fr.fmFilms HDV co-produits par l’Association Bandits-Mages avec l’aide de la Drac Centre, la Région Centre, l’aide à la maquette du DICREAM - CNC/DAP et en partenariat avec l’Institut Français d’Ukraine
Le Transpalette reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Direction des Affaires Culturelles du Centre, du Conseil Régional du Centre, du Conseil Général du Cher, de la Ville de Bourges et du Crédit Mutuel de Bourges