group exhibitions
2007 : Architecture et Humanité, Château de Bouloire, Bouloire, exposition collective avec Gilles Barbier, Roderick Buchanan, Peter Fischli & David Weiss, Bill Owens, TTrioreau / http://www.fracdespaysdelaloire.com
Architecture et Humanité
carte blanche à Neal Beggs et David Michael Clarke
Gilles BarbierRoderick Buchanan
Peter Fischli & David Weiss
Bill Owens
TTrioreau
œuvres de la collection du Frac des Pays de la Loire
vernissage le samedi 23.06.2007 à 18h
exposition du 18.06 au 28.06.2007
salle du château
Château de Bouloire
Bouloire - 72
Nous débutons notre voyage en Sarthe en liant l’art contemporain à l’architecture. C’est une présentation simple qui favorise la rencontre du public avec l’art. Cette approche nous tient à cœur. Pendant près d’une année, nous resterons dans le même esprit en montrant diverses œuvres, dans différents sites, pour toucher des publics différents. Avec chaque exposition, nous explorerons les relations que l’homme peut entretenir avec l’architecture qu’il crée.
À Bouloire, première étape de notre voyage, nous soulevons la question des relations qui existent entre l'artiste et le visiteur. Cette relation pourrait être évidente aux yeux de tous si l’artiste ne restait pas planqué dans l’atelier ! Tout comme dans la proposition de Gilles Barbier, nous sommes invités à chercher l’artiste ainsi que le sens de l’œuvre. La responsabilité de la création artistique est partagée entre l'artiste et le spectateur. C'est comme ça qu’un véritable sens se construit.
Les ateliers d’artistes ressemblent souvent aux villes organiques : une confusion d'objets regroupés dans un espace chaotique. Les choses sont rarement claires, rarement évidentes. Ainsi dans Le Cours de choses, Peter Fischli & David Weiss essaient de simplifier le chaos vers une logique linéaire. Un événement en entraîne un autre. Nous suivons la séquence dans l'espoir que la fin nous révèlera les clés de l’œuvre, mais celles-ci se trouvent dans le voyage et non dans la destination.
À l’extérieur, au delà de l'atelier, nous pouvons observer les relations étranges que les artistes partagent avec les institutions artistiques. L'œuvre de TTrioreau, Edge on a Ledge, est une maquette du Frac des Pays de la Loire, inclinée comme une caisse claire, ressemblant à une parabole qui capterait les signaux d'un monde étranger. Mais, ici, le Frac ne capte rien. Les murs sont en miroir, ils nous renvoient à ce que nous savons déjà. Le Frac reflète son environnement artistique, géographique, social et politique. Quel est alors le rôle de l'artiste et de l’institution? Peut-être simplement de réfléchir au monde tel qu’il est…
Les photographies de Bill Owens viennent renforcer cette lecture. L’artiste américain photographie son monde, il restitue l'optimisme d’une banlieue pavillonnaire. Il ne change rien, il n'invente rien, il donne à voir les choses comme il les voit et les entend. Mais parfois la nostalgie est un lieu dangereux. Un tourbillon pour les mémoires qui nous entraîne tous. Entre vérité et justesse ? Restons vigilants.
Dans Endless Column de Roderick Buchanan, on peut voir clairement les dangers de la lecture linéaire. L’artiste réduit la coupe du monde de rugby à seulement quelques minutes de vidéo. La caméra effectue son travelling en révélant une colonne d’hommes infinie. Cette colonne évoque autant le désenchantement que la fierté. La fierté nationale pour être précis. C'est comme un défilé, en apparence ce sont des sportifs mais ils pourraient être des criminels. En regardant mieux on perçoit, ici, non plus les couleurs du sport mais celles de la politique.
Tournez vous. Regardez à nouveau l'œuvre de Peter Fischli & David Weiss.
Les choses ne sont pas toujours comme elles semblent.
Les banlieues ont brûlé...Neal Beggs & David Michael Clarke
We begin our journey through the Sarthe in a simple fashion presenting art, within architecture, for us 'the public' to look at. A straight forward approach and one we intend to repeated over the coming year, with different works, in different building, for differing publics, but always with the same intention; to create challenging exhibitions that explore the different kinds of relation that we, as humans can have with the buildings that we, as a race, have created.
At the heart of this first exhibition (at Bouloire) is a simple relation, the artist and us. You could see this quite clearly if he wasn't hiding in his studio. Instead we are invited to search. Search for the artist. Search for the meaning. The responsibilty for artistic research is a shared responsibility between the artist and the viewer. That's how meaning is constructed.
Artists' studios often resemble organic cities - a confusion of objects grouped in a disorganised space. Things are rarely clear, simple, or straightforward. In "Le Cours des Choses", Peter Fischli & David Weiss try to simplify the chaos into a linear logic. One event leads to another. We follow this sequence, hoping that in the end a certain sense will be revealed. But we never get there. The sense is in the voyage, not in the destination.
Moving beyond the studio, we can see the strange relation that artists can have with institutions. TTrioreau' work, "Edge on a Ledge" is a scale model of the FRAC Pays de la loire. The model is tilted on a drum stand, and seems like it might be some kind of strange satellite dish capturing signals from an alien world. But the FRAC captures nothing. It's walls are mirrored and it just sends back to us that which we already know. The FRAC reflects it's context. Artistic. Geographic. Social. Political. So what is the role of the artist? or the art institution? Just to reflect the world as it is? Maybe.
Bill Owens's work seems to suggest this. He photographs his world. The optimism of his suburb. He's not changing anything. He's not making things up. Tell it as it is, Bill. But some how nostalgia is a dangerous place. A whirlpool of memories that has a gravitational pull on us all. Beware. Truth? Honesty? Maybe.
In Roderick Buchanan's work, "Endless Column", we see clearly the risks involved with over-simplification. The dangers of linear reading. Reducing the complete coverage of a Rugby world cup, down to only a few minutes, the camera pans endlessly from one side to another, revealing an endless column of men. A column that seems to speak of disenchantment as much as it does pride. National pride that is. It's a line up. They could be criminals. They are not. They are sportsmen. But here we see the colours of politics, not of sport.
Turn your head around now. Look again at the work of Peter Fischli & David Weiss.
Things aren't always as they seem.
The suburbs are on fire.Neal Beggs & David Michael Clarke
Architecture et Humanité
Dans le cadre de la diffusion de sa collection et de son conventionnement avec le Conseil Général de la Sarthe, le Frac des Pays de la Loire poursuit le travail engagé dans le département à travers un projet artistique et culturel ambitieux qui se déploiera jusqu’en 2008. Le Frac des Pays de la Loire a confié à deux artistes, Neal Beggs et Davis Michael Clarke, la définition et la mise en place d’un projet spécifique dans le Nord-Est du département. Ces deux artistes d’origine britannique, sont installés depuis plusieurs années dans la région. Ils connaissent le Frac des Pays de la Loire pour y avoir tous deux exposé, David Michael Clarke en 2002 et Neal Beggs en 2004. Le travail de ces deux artistes se situe dans une certaine tradition anglo-saxonne de « lifestyle », où, sans aller jusqu’à la performance, l’art et la vie se mêlent. David Michael Clarke connaît bien le département de la Sarthe puisqu’il enseigne à l’Ecole des beaux-arts du Mans. Le Frac a donc souhaité à travers ce projet mêler productions artistiques, diffusion de sa collection sur le territoire et actions pédagogiques et culturelles.
Intitulée « Architecture et Humanité », cette opération réunira un ensemble important de partenaires culturels du département :
le Centre culturel de la Sarthe, Le prieuré, Vivoin
le Théâtre de l’Epidaure, Bouloire
la Scène conventionnée de l’Espal, Le Mans
l’Ecole supérieure des beaux-arts, Le Mans